Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les romans de Thierry VERGNET

Lire le début des tomes d'Exodus

Voici plusieurs possibilités pour lire les débuts
des deux premiers tomes d'Exodus :

1) lire le premier chapitre
du tome 1 "Le premier visiteur"
dans cette page

(après la couverture du tome 1)

2) lire les 10 premiers pour cent (soient 69 pages)
du tome 1 "Le premier visiteur" en pdf

en cliquant ci-dessous :

Télécharger 10% du tome 1

3) lire les 10 premiers pour cent (soient 70 pages)
du tome 2 "Tribulations xaniennes" en pdf

en cliquant ci-dessous :

Télécharger 10% du tome 2

 

 T1 03 recto reduit

 

Le premier chapitre du tome 1 "Le premier visiteur" :

 

1ere phase : l'éveil

 

   Noir.
   Tout paraît noir. Pas même une lueur.
   La température semble douce. Pas vraiment d’odeur…
  Mes sens commencent à s’éveiller mais ne m’indiquent pas où je me trouve. Je me sens comme perdu, sans souvenir de mon passé et d’où je me situe. Un angoissant trou noir. Je n’arrive même plus à me souvenir de mon identité.
   Bon, ne paniquons pas et respirons lentement. Ça me reviendra.
   Je tâtonne autour de moi. Je me sens allongé sur une sorte de couchette qui s’affaisse légèrement par endroit sous ma masse. Des parois au-dessus et sur les côtés, à trente centimètres environ. Une matière composite quelconque.
   Je me trouve enfermé dans un caisson.
  Je finis par entendre un faible ronronnement mais je ne ressens pas vraiment de vibrations.
   — Quelqu’un se trouve là ?... Ouh  Ouuh…
   Pas de réaction.
   Je tapote doucement avec le poing sur la paroi au-dessus de moi, puis un peu plus fort. Une lueur finit par apparaître. D’abord vers les pieds, puis qui remonte lentement jusque vers ma tête. La luminosité augmente peu à peu et je devine l’orangé du caisson. Stabilisée à un niveau moyen, elle permet à mes yeux de s’habituer.
   Aucune poignée ou commande. Juste un semblant d’écran éteint de vingt centimètres de côté, encastré presque en face de mes yeux. L’écran semble frémir et des symboles que je ne comprends pas commencent à défiler sur un arrière fond peu lumineux. Toujours pour me laisser le temps de m’adapter. Délicate attention.
   Les données se stabilisent sur l’écran mais je ne comprends toujours pas les symboles et je ne vois pas de semblants de commandes numériques. Pourtant, les mots me semblent familiers…
   Etrange. Je prends ces symboles pour des mots. Comment puis-je le savoir sans pour autant les comprendre ?
   Je tapote de l’index sur plusieurs zones de l’écran. Mais rien ne se passe.
   — Je voudrais sortir … Vous m’entendez ?
   Des mots aux sonorités étranges me répondent.
   — Je ne comprends pas.
   De nouveau, cette langue étrangère.
   — Vous pouvez ouvrir et me répondre ?
   Soudain, enfin, des paroles intelligibles :
  — Veuillez patienter pendant que je finalise l’interface. Je vous ouvre après vérification de vos données biologiques.
   — Merci… Qui êtes-vous ?
   — Je m’appelle opérateur.
    Il ne semble pas surpris que je lui pose cette question !
   — Joli nom… Vous trouvez-vous à côté de moi ?
   — Je ne suis pas loin et partout à la fois.
  Etrange cet opérateur qui répond à mes questions en rajoutant du mystère.
   —  Que voulez-vous dire ?
   Un léger bruit et le haut et les côtés du caisson coulissent d’un bloc pour disparaître derrière moi.
   — Merci pour l’ouverture. Je suis content de sortir. Vous voulez me rappeler qui je suis ? Ma mémoire défaille.
   — Je ne peux vous répondre. Prenez votre temps pour vous asseoir et vous lever. Des vertiges peuvent apparaître.
   Je me redresse en m’appuyant sur mon coude gauche et je bascule mes jambes dans le vide. Mes pieds nus rencontrent un sol moelleux, presque chaleureux. La tête me tourne un peu et quelques secondes se passent.
   Je me rends compte de ma nudité. Mais je ne ressens pas de froid.
   Je regarde autour de moi et je devine une salle peu éclairée. Cinq mètres face à moi et dans les dix sur le côté. La salle semble vide en dehors du caisson. Je cherche mon « opérateur » mais je ne le vois pas.
   — Où vous cachez-vous… et où nous trouvons-nous ? Dites-moi l’année aussi.
   En guise de réponse, je vois, à cinq mètres devant moi, une sorte de volet s’ouvrir par le haut dans une fenêtre de un mètre de large sur cinquante centimètres de haut pour donner… sur du noir. Je m’aperçois que l’ambiance lumineuse change, sans que je ne puisse définir comment, m’y habituant déjà.
   Je me lève prudemment et je m’approche de la fenêtre pour comprendre que la nuit règne. Quelques étoiles scintillent faiblement dans le ciel. Je regarde au loin mais je ne discerne pas le paysage. Seulement des étoiles pâlottes…
   Même en regardant plus bas, je ne vois que des étoiles ! Un vertige me reprend. Ne pas discerner le sol et le paysage au dehors me perturbe. Je m’appuie sur la vitre, à peine froide.
   — Pourquoi je ne vois pas le sol ? Je n’aperçois que des étoiles, même par terre !?
   — Je ne comprends pas votre question.
  — Lorsque je regarde par la fenêtre, je ne vois rien d’autres que des étoiles, même vers le bas !  …  Nous ne sommes pas sur Terre ?
   — Vous vous trouvez dans mon vaisseau spatial.
   Ca alors ! Je pensais me trouver au sol. Même si mon intuition commençait à me souffler le contraire.
   — Votre vaisseau spatial !? … Il ne m’appartient pas ?
   —    Je gère ce vaisseau mais vous pouvez l’utiliser.
   …
   —    Donnez-moi la date.
   —    Je ne peux vous donner cette information.
   —    Vous ne pouvez pas ou vous ne voulez pas ?
   —    Je ne connais pas cette donnée.
  Toujours plus de mystère avec cet « opérateur » qu’il me tarde de rencontrer. Mais, nu, je commence à ressentir un léger froid. Même si la pièce baigne dans une douce température.
   — Où se trouvent mes vêtements ? Et puis, j’aimerais enfin vous voir pour discuter de ce qui se passe ici.
    — Vous disposez de vêtements près de votre unité de traitement.
   Il doit parler du caisson. Je me retourne et me rends compte que la luminosité augmente peu à peu. Je vois maintenant mieux la pièce dont les murs en composite ne ressemblent, en effet, en rien à ceux d’une maison terrestre, me semble-t-il. Car le doute m’envahit quant à savoir à quoi pourrait ressembler une habitation humaine.
   Je découvre une porte à gauche… Mais le volet qui se referme derrière moi me perturbe car il change encore l’ambiance lumineuse. Je comprends cependant cette fois l’origine de ce trouble.
   L’ambiance lumineuse intérieure baigne dans une sorte d’orangé dans lequel je me sens pourtant à l’aise. Tout comme d’ailleurs dans l’ambiance plus froide lors de l’ouverture du volet de la fenêtre.
   Je reviens à l’analyse de la pièce : juste deux « meubles ». Le caisson duquel je sors, encore ouvert, mais dont le haut et les côtés semblent avoir disparu dans le mur. Et un autre caisson carré bien plus petit à côté, fermé, comme une commode de  lit. Comment ne l’ais-je pas vu tout à l’heure ?
   Je m’approche du petit meuble et il s’ouvre par le haut. J’y découvre un slip, un pantalon et un maillot sur une étagère haute et une paire de chaussettes et de chaussures sur le niveau du bas. Tout dans une même couleur marron clair, tirant un peu vers l’orange, les chaussures à peine plus foncées.
   J’enfile le slip au toucher soyeux puis le pantalon et le maillot que je passe par la tête. Le tout semble parfaitement à ma taille. Les semelles des chaussures me paraissent étranges. Sans que je puisse déterminer pourquoi. Je les mets par-dessus les chaussettes. L’opérateur doit m’observer et noter mon étonnement car il me précise une caractéristique de mes chaussures :
    — Ces chaussures se magnétisent lorsque l’impesanteur se produit. Pour l’instant, je décélère le vaisseau de manière constante dans le sens inverse de la marche pour créer une pesanteur artificielle. La prochaine inversion du vaisseau pour passer en mode d’accélération pour préserver la pesanteur se déroulera dans moins de dix heures.
   » Ces accélérations et décélérations successives toutes les dix heures s’avèrent nécessaires afin de se maintenir dans une fourchette proche de la vitesse maximale. Les écarts restent ainsi inférieurs à moins de zéro point soixante-et-un pour cent de la vitesse optimale. Vous pourrez modifier cette fréquence d’inversion à tout moment.
   Je trouve étrange de varier l’assiette et la vitesse d’un vaisseau juste pour créer une pesanteur artificielle. Je découvre surtout que nous nous déplaçons, même si je ne ressens pas la décélération qui doit s’avérer minime et en tout cas constante. Je m’étonne de connaître ces notions alors que ma mémoire reste défaillante. Mais pourquoi me raconte-t-il tout cela comme si je ne le savais pas? Bon, je reconnais que je l’ignorais… Vers où nous dirigeons-nous d’ailleurs?
   Je dois décidément poser beaucoup de questions à cet opérateur.
   — Où puis-je vous voir maintenant ?
   En réponse, la porte s’ouvre en coulissant et un couloir s’illumine.
   — Je vous attends au poste de pilotage même si je me trouve déjà avec vous. Mais nous y serons mieux pour déverrouiller vos options.
   Ben voyons ! Comme si je comprenais de quoi tu parles.
   Un faible bruissement derrière moi. Je me retourne pour voir les deux caissons disparaître dans la cloison. Il ne reste plus dans le mur que les rainures des deux formes.
   Je découvre d’ailleurs plusieurs de ces paires de rainures aux côtés de l’emplacement de mon caisson disparu. Quatre unités identiques avec leurs commodes semblent donc pouvoir se trouver dans cette pièce. Ce nombre correspond-il à la capacité de notre équipage, à moins d’autres salles identiques? Je remarque pourtant, au-dessus des quatre emplacements, d’autres rainures différentes, à hauteur d’homme.
   Je sors dans le couloir qui longe ma pièce. La lumière de la salle d’où je sors s’éteint et la porte se referme. Il ne s’agit pas de gaspiller l’énergie ! La lumière semble se diffuser de l’ensemble des surfaces. Mais le plafond, plus lumineux que les parois, elles-mêmes plus lumineuses que le sol, rend l’espace visuellement ordonné. Le décor, au moins, prend son sens, à défaut de ma situation.
   A ma gauche, une autre porte bloque l’accès à un mètre de moi. Une baie vitrée montre une petite pièce qui ressemble à un sas avec des casiers fermés plus ou moins grands sur les côtés.
   Je me retourne et je parcours le couloir. J’arrive à une intersection cinq mètres plus loin. Devant, le couloir se prolonge, apparemment de manière symétrique à celui que je viens de parcourir.
   Sur la gauche, un autre couloir débute mais se noie dans l’obscurité au bout d’une dizaine de mètres. Mais la lumière s’allume peu à peu jusqu’à une porte à une vingtaine de mètres. Le chemin semble tout tracé. J’avance dans ce long couloir en laissant vagabonder mes pensées sur l’étrangeté de ma situation.
   Je ressens l’impression de me noyer moi-même dans un épais brouillard. Je n’arrive toujours pas à me rappeler de l’avant, récent ou lointain. Et surtout, mon identité m’échappe toujours. Ce qui me perturbe et m’effraie le plus.
   Je perçois la vague impression d’appartenir à la race humaine, mais aussi la brumeuse conscience d’une civilisation extraterrestre. Pas seulement de ses caractéristiques théoriques, mais bien d’avoir vécu parmi elle, ce qui me parait absurde. Et ce vaisseau finalement si étrange. Même les structures et textures me paraissent… à la fois exotiques, pour ne pas dire étrangères, et si communes !
   Et pour l’instant, pas d’autre membre d’équipage que ce mystérieux rigolo qui se prénomme « opérateur ». Volons-nous près de la Terre, ou de la Lune ? Ou alors Mars ? Oui, de vagues souvenirs émergent… non, ces mots sonnent trop fort… je perçois plutôt une notion martienne…

 

    J'espère que ce premier chapitre vous donnera envie de continuer le voyage.

    Ne vous fiez pas forcément à ce début pour imaginer l'ambiance des deux premiers livres.
  Car elle change de l'un à l'autre mais aussi, au sein de chaque tome, d'une partie à une autre (que j'appelle des " Phases ") et même d'un chapitre à l'autre.
   Les personnages peuvent ainsi connaître des états émotionnels très différents et évolutifs dans des environnements exotiques ou parfois surréalistes eux-mêmes variés.

 

Cliquez ICI pour savoir où acheter ces romans.

Publicité
Publicité
Publicité